Une alcôve garnie de coussins colorés, un ciel étoilé, une odeur d’encens dans l’air …
Nous sommes dans les contes des 1002 nuits.
Oui, vous avez bien lu, 1002.
Les 1001 premières nous les connaissons tous.
Simbad, Ali Baba et bien d’autres héros des récits qui ont bercé notre enfance en sont le fruit.
Bernard Damien a concoté quelques chroniques de plus, quelques fables pimentées et délicieusement osées.
Il s’est choisi pour interprète, de ce seule en scène, Nathalie Stas.
Drapée dans les voiles soyeux d’une piquante et libertine Shéhérazade, elle nous régale de jeux de mots et d’insinuations évocatrices sur le sexe et l’amour.
Le regard aguichant, elle se dresse, danse et vibre pour attiser la flamme de son Sultan.
Elle évoque, sans avoir l’air d’y toucher, le Jardin Parfumé des femmes, le vigoureux cèdre du Liban, ou la blanche colonne de marbre fièrement érigée de l’homme.
Tour à tour tendre, amoureuse, tentatrice, houri ou concubine, aimante ou amante, épouse ou tout simplement femme, Nathalie Stas distille ses conseils.
Ses propos provoquent les rires comme quand elle décrit les méthodes ancestrales pour remplacer l’actuel viagra ou interpellent quand, de manière plus profonde, elle insiste sur de l’importance de l’amour et d’une sexualité harmonieuse.
Pour mieux se faire comprendre, s’insinuer dans nos esprits, elle se sert de contes ou de comparaisons imagées ou parfois très terre-à-terre, mais drôlement efficaces.
Ainsi, les prémices amoureuses se comparent au basilic, cette petite feuille magique qui pour exhaler toute sa saveur a besoin d’être touchée, frôlée, réchauffée.
Inénarrable, mutine, câline, enjôleuse, sensuelle ou surprenante, comme dans ses explications du Kama Sutra, la comédienne vous emporte dans un univers envoûtant, émoustillant et croustillant et signe (avec la complicité de son auteur et metteur en scène Bernard Damien) l’exploit d’être toujours en équilibre sur le fil du sabre ténu de la bienséance, sans jamais tomber dans la vulgarité.
Chanteuse, danseuse, conteuse, amante ou aimante, émotive, coléreuse, aguichante, rusée, orgueilleuse, amoureuse Nathalie Stas excelle dans ce rôle complexe de… femme tout simplement.
Poussez la porte de ce Jardin Parfumé. Plongez-vous voluptueusement dans ces contes orientaux, savourez ces instants chauds, sucrés ou épicés.
Laissez-vous griser par l’évocation de ces amours tendres ou croquignolets, pudiques ou coquins et qui sait, puisez-y l’inspiration pour pimenter vos propres nuits.
Muriel Hublet
Spectacle vu le 30-09-2006
Théâtre du Grand Midi - XL
Présentation du spectacle :
Résumé :
Mmmm....Le thé à la menthe brûlant... Les loukoums onctueux... Les parfums enivrants de tout l'Orient... Les richesses somptueuses d'une magnifique culture fine et délicate, cruelle aussi...
L'affiche :
Librement et coquinement adapté par
Bernard Damien
avec Nathalie Stas
mise en scène Bernard Damien costumes Véronique Biefnot
scénographie Les Ateliers du Vrai Semblant
Les prochaines représentations :
2
L'avis de Deashelle
Apprends ô vizir – que Dieu te prenne en sa miséricorde – que les femmes sont de différentes sortes : on loue les unes, on blâme les autres. La femme qui est louée par les hommes est celle qui se porte bien physiquement, qui a une bonne stature, u...