Assisse dans un fauteuil, Louise se raconte.
Bien belge, et fière de l’être entre une mère flamande reine de la frite et un père wallon arbitre de football, Louise se cherche, ou plutôt est en chasse.
Elle chasse l’homme, le mari, l’amour, elle essaie aussi de chasser à tout prix sa solitude.
Entre rêve et réalité, Alix Mariaule nous fait hésiter dans ce long monologue très belgo-belge, elle prend les spectateurs à partie, elle se dévoile.
Difficile pour Louise de renier ses racines, le pragmatisme flamand et les envolées wallonnes, les tirs au but et la mayonnaise.
Entre les deux, il y a ses rêves de bonheur et d’amour et sa réalité de secrétaire seule avec Bernadette son poisson rouge.
Les mots de Jean-Pierre Dopagne créent un décalage tendre et savoureusement ironique et sont le miroir de nos propres travers.
Il met le doigt sur notre belgitude ignorée ou refoulée d’une manière très pragmatique.
Il trempe sa plume dans l’humour noir-jaune-rouge national et fait de ce petit bout de femme quelqu’un d’énergique et d’optimiste.
Mais si tout cela n’était que forcé, qu’une jolie façade lézardée ?
Et si demain, Louise était… le ciment de la Belgique.
Reprise d’un spectacle de 2003
Muriel Hublet
Spectacle vu le 29-11-2006
La Vénerie
Présentation du spectacle :
Résumé :
Louise est une Cendrillon belge et bilingue. Elle se prépare à devenir le « ciment de la Belgique » puisqu’elle en a toutes les propriétés : fille de la première frite du royaume, (sa mère flamande tient la meilleure friterie du pays), et d’un arbitre de football (un francophone qui soutient que le foot est le ciment de la Belgique).