Ils sont tous là les personnages qui ont marqué ces derniers mois : Cariat, Despi, Van Gompel, Van Cau, Elio, Chastel, Salvi, Laurette, Backland, Léon Casaert ...
Ils se sont dévoués, ils sont sués corps et âme, ils se sont fendus de bons mots, de bêtises et autres faits plus pendables pour attirer l’attention des humoristes des Molières et Mocassins.
Aucun n’a été oublié, ils sont tous sur le parolier.
Les acteurs et les auteurs de Charleroi, Mieux vaut tard que Jamioulx doivent donc les remercier vivement d’avoir été si prolixes et d’avoir fait tant d’efforts pour occuper une place sur un programme comique si convoité.
L’équipe a abattu un travail titanesque pour coller au plus près à l’actualité plutôt remuante de la ville, les politiques ne lui ont guère donné de temps pour peaufiner la revue tant ils se sont battus pour occuper sans cesse les devants des médias dans une course effrénée pour figurer sur le Saint Grall : Le Parolier.
La trêve des confiseurs n’y sera pas pour grand-chose cette année, l’activité comico-politique va se mettre en veilleuse, car il n’y a plus d’enjeu, les représentations ont commencé.
Voici donc quelques-uns des heureux vainqueurs :
Lulu déprime (lisez Lucien Cariat et imaginez-les acteurs en tenues de bagnards), Le PS dans un Vive la rose (fanée)
Une description piquante des Socialos (sur un air de Renaud et dans des costumes de loubards)
Tonton Elio dis pourquoi tu n’aimes pas Van Cau(sur l’air de Tata Yoyo)
Laurette, ses prisons et sa recette pour rendre les taulards heureux.
Véronique Salvi, sa garde-robe et son bagout
Alysson De Clercq et ses bêtises
Léon Casaert, la star des mémères (sur un air très connu du Grand Jojo)
La liste est longue très longue (proportionnelle à l’actualité).Ils n’ont pas gagné cette année, ils sont vaguement évoqués. Ils sont certainement très déçus de ne pas avoir leur moment de gloire personnelle : Mogi Bayat, Jean-Jacques Viseur, Michel Wilgaut, Michel Dardenne, Olivier Chastel. Avec quasi-certitude pourtant il est permis d’affirmer qu’ils feront sans doute mieux l’an prochain.
Si les politiques inspirent, les vedettes sont pourtant Nathalie Libert, Salvatore Vullo, Thomas Busine, Julie Wastiau, Pauline Keiser, Lina Hernandez, David Vertessen, Fabio Randazzo, Myriam Lecomte et Jacques Delmeire.
Ils nous offrent un spectacle généreux et bon enfant, récupérant d’un sourire ou d’une parole la maladresse ou la note mal placée.
Il faut rendre hommage au travail effectué et aux recherches dans les costumes, différents pour chaque tableau.
La troupe des Molières et Mocassins se revendique de n’être que des amateurs, bigrement pros pourtant… certains méritent mieux que cette classification réductrice.
Mais n’en dévoilons pas plus, il vous faut voir cette revue carolo (compréhensible aussi par tout le monde, il ne faut pas vivre au Pays Noir pour savourer le piquant de certains textes).
Allez, vous aussi Voler à l’gayolle, Trou la la et Vive Charleroi.
Ne tardez pas à réserver, les places s’arrachent comme des petits pains.
Muriel Hublet |