On est de retour l’echte Kavitche (traduisez un vrai bistrot bruxellois) de Super Mamy 2006, Madame Charlotte (Michèle Robson).
Ses deux clients préférés, Gustave (Raymond Pradel) pensionné de l’administration et Albert (Léonil Mc Cormick) pensionné des Chemins de Fer égrènent les souvenirs pour nous permettre de nous situer dans le récit, ou d’y raccrocher, si par hasard vous n’avez pas eu la chance de voir Questions pour un Papy.
La brave tenancière est attendue ce soir, elle revient de vacances à Torrémodelbrol, elle y avait gagné un voyage.
Heureux de la revoir, ses deux vieux et fidèles piliers de comptoir l’attendent donc de pied ferme, avec tapis rouge, fleurs et champagne.
Ce serait sans compter avec l’arrivée du sinistre Prosper Debluts (Xavier Dumont).
Que veut-il donc ce linkador (lisez arrangeur, rusé) ?
Un spectacle qui fleure bon la zwanze, la gueuze et la caricole.
Un plaisir rare donc, d’entendre à nouveau résonner l’accent bruxellois (sans les habituelles moqueries à son encontre qui vont généralement avec).
S’il a fallu quelques draches (lisez de la bière pas la pluie nationale du 21 juillet) pour donner de l’entrain à l’ensemble, on assiste ensuite avec beaucoup de plaisir (et de rires) à un véritable festival d’humour qui va titiller sans méchanceté, mais avec beaucoup d’à-propos et de plaisantes observations, les fonctionnaires, les finances et la TVA (pour ne citer qu’eux).
Écrite par Raymond Pradel (Gustave), La bande à Mamy rappellera à beaucoup de nostalgiques le plaisir de zwanzer comme du temps de Bossemans et Coppenolle ou du Mariage de Mademoiselle Beulemans (dans laquelle les deux compères ont joué en 1977).
Allé menneke, sans zieverer le bruxeller est enfin de retour, nawo ?
(Paraphrasez plutôt par ceci, le bruxellois, tel le phoenix semble renaître de ses cendres, pour notre plus grande joie).
Muriel Hublet |