Qui n’a jamais entendu une histoire de marins, un de ces contes fantastiques, étranges, poétiques, presque mythiques, qui mettent face à face l’homme et l’océan, qui parle de vagues, de tempêtes, de courage ?
Novecento est tout cela et un peu plus …
Un port, un bar sombre et un marin nostalgique, à jamais marqué par une rencontre inoubliable, il n’en faut pas plus pour que se dessine sous nos yeux le portrait de Danny Boodman T.D Lemon Novecento, le pianiste du Virginian.
Dans l’atmosphère enfumée de la taverne, un pianiste passablement éméché (Pierre Solot) va accompagner Tim Tooney (Emmanuel de Candido), l’ancien trompettiste et collègue de Novecento dans son récit.
Ensembles, ils vont évoquer par petites touches un homme inouï, marqué par un destin étrange.
Né sur le bateau, abandonné par ses parents, Novecento est recueilli et élevé à bord. Il n’a jamais connu la terre ferme, il est marin et son univers va de la poupe à la proue du navire.
Il a appris la musique tout seul, joue d’instinct et avec un talent prodigieux.
Pendant une heure vingt, l’humour et la tendresse vont alterner, dans une mise en scène soigneusement étudiée.
Dynamique, elle marie musique et danse, démarche chaloupée et pas hésitants, mime et douceur.
A l’unisson, la lumière va tanguer sur les murs, glisser sous les pieds, ondoyer comme agitée par le mouvement des vagues, souligner un geste ou entourer d’un flou halo pour créer une atmosphère unique, chaude et profonde.
Intimement fondue avec les paroles et la musique elle va recréer un univers magique qui vous emporte le temps d’un soir, à bord du Virginian, vous accoude à sa rambarde, vous fait surplomber l’océan et empli vos oreilles de la musique jazzy de Danny Boodman T.D Lemon Novecento.
Muriel Hublet
Spectacle vu le 19-01-2008
Théâtre de la Clarencière
Présentation du spectacle :
Résumé :
Qui est Novecento ? Il est né sur le Virginian, paquebot qu’il n’a jamais quitté, sans doute abandonné là par des parents pauvres émigrant d’Europe vers l’Amérique. Adopté par l’équipage, il grandit dans ce microcosme du XXème qui voit passer à bord un monde bigarré où classes sociales et nationalités des deux continents se côtoient s’ignorant le plus souvent, par force ou par mœurs. Novecento y fait exception ! Devenu pianiste de génie, il joue pour les rupins de la salle de bal, pour les machinistes, pour les émigrants serrés tous ensemble dans les cales.