31 décembre, la police est sur les dents.
Une menace terroriste plane sur la capitale.
Une alerte a été lancée, ce soir, une ville européenne explosera.
Rome, Paris ou Bruxelles ?
La population panique.
Certains ont opté pour l’exode, d’autres pour l’abri des sous-sols.
Léonard, Félicia, Mzu, Béatrix, Céleste, Eva se sont réfugiés dans la cave de leur immeuble en attendant l’heure fatidique.
Le tic-tac obsédant du compte à rebours déliera les langues, exacerbera les caractères, entraînera révélations et prises de conscience.
Mzu, Michaël Manconi, cynique BCBG va s’opposer à Céleste (Mélanie Lamon) jeune punk réac.
Léonard, Xavier Elsen, a tout abandonné pour s’occuper de sa sœur, Félicia (Julie Duroisin) atteinte du syndrome de Korsakoff, un des risques de l’abus de boisson.
Béatrix, Julie Lenain, sorte de Miss Popote se valorise en veillant au confort de tous pour cacher sa détresse et sa solitude dont une des causes est son ex-mari désormais appelé Eva (Odile Ramelot).
Michaël Manconi et Odile Ramelot ont imaginé un texte pétillant, (parfois un peu trop) énergique tout en y incluant une solide observation psychologique.
Seuls Mzu et Céleste apparaissent comme conventionnels et cousus de fil blanc par rapport au soin apporté aux autres protagonistes.
Jean-François Breuer et Catherine Decrolier signent la mise en scène de cette création Cramique & Gosette.
Ils ont instillé au théâtre, la vidéo et nous font ainsi vivre en direct un reportage télévisé.
Une technique qui leur permet de facilement situer les personnages et de suivre avec un regard extérieur leur évolution.
A l’instar de leurs précédentes productions, J moins H déborde de dynamisme, d’idées ébouriffantes ou de clins d’œil ironiques.
Le résultat est plaisant, amusant ou touchant.
Même si certains tableaux paraissent un peu brouillons, on gardera en mémoire la générosité des acteurs.
Muriel Hublet |