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Notre critique de Cock

CockÊtre ou ne pas être… il faut choisir
C’est en substance le choix cornélien auquel le jeune auteur anglais Mike Bartlett confronte son personnage.
Il pimente son propos d’une ambigüité sexuelle piquante et cocasse.
John est homosexuel et vit en couple depuis plus d’une dizaine d’années.
Jusqu’au jour où à la recherche de lui-même, de son identité, il provoque la rupture.
Pendant cette période de séparation, il rencontre une femme et se sent très attiré par ses charmes (et pas que sexuellement).

Comment accepter cette modification de sexualité ?
Comment balayer d’un revers de la main une relation sentimentale non éteinte ?
Comment changer radicalement de vie ?
Comment oser ?
Que choisir ?

Ces dilemmes, John va les vivre intensément, sans cesse tiraillé entre son ami de toujours et sa nouvelle amie.
Entre une famille et des enfants et l’amour rassurant de son compagnon, entre sûreté et inconnu, entre peur de la solitude et sécurité amoureuse, jusqu’où le mènera sa quête du bonheur ?

Ce questionnement existentiel est identique quelque soit notre sexe et celui de nos partenaires.
Cock parlera donc au cœur de chacun.
L’originalité du spectacle est d’être traité sur un ton léger, par instants presque proche du vaudeville.
L’humour et l’émotion sont étroitement mêlés.

Ainsi, daCockns le combat des pétasses, la dernière partie de la pièce, on assiste à une véritable joute verbale.
Les trois pointes du triangle amoureux se retrouvent pour un dîner mémorable et décisif.
Les tirades s’enchainent superbes, pleines de pertinence et muries d’une solide réflexion.
Mais le contexte et le jeu haut en couleur de Cédric Eeckhout en délaissé tentant de reconquérir le cœur de l’aimé font que les rires fusent et se marient à la compassion pour le dilemme de John (un Grégory Praet tout en nuances et en fraicheur).
On appréciera également les prestations de Christian Crahay et Erika Sainte.

Au-delà de la pertinence des mots de Mike Bartlett, la mise en scène simple et efficace d’Adrian Brine et son choix d’un décor dépouillé font merveille en recentrant le tout sur l’homme et ses sentiments.
Entre rires et émotions, ce spectacle décidément très gai (et un peu gay) nous replace face à nous-mêmes et à notre image (celle que nous projetons et celle que nous souhaitons montrer aux autres.

Muriel Hublet
Spectacle vu le 16-10-2010
Théâtre de Poche
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Présentation du spectacle :
Résumé :
Cocktitre>Au-delà de son titre quelque peu provoc, Cock nous raconte des choses bien plus intéressantes qu’une simple histoire de queue.
L'affiche :
De Mike Bartlett
Avec : Christian Crahay, Cédric Eeckhout, Grégory Praet et Erika Sainte
Mise en scène Adrian Brine
Traduction Xavier Mailleux

Les prochaines représentations :

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L'avis de Deashelle
Voici une très, très, belle pièce d’un auteur anglais volubile et moderne qui jette un regard sans préjugés sur la sexualité masculine, et sans exhibitionnisme non plus. Tout reste dans la mesure et une certaine retenue. Bravo, le sujet aurait pu...
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