Les soeurs Caisse-Claire
Elles sont deux, deux sœurs, deux femmes proches et … pas vraiment identiques.
La première Suzy est une grande asperge apparemment sûre d’elle, elle joue de la guitare et régit un peu la vie de sa sœur aînée Brigitte.
Petite boulotte celle-ci semble hésitante, nerveuse, raide et stressée.
Vêtues à la diable d’une drôle de robe bleue chamarrée et de chaussures orange plus proches de galoches que de top in de la mode, elles vont pendant plus d’une heure nous faire visiter un joli répertoire de chansons.
Leurs voix sont superbes, elles s’envolent dans des notes pures et cristallines.
Par de là le plaisir des oreilles, il y a aussi l’humour qui joue sur leurs différences.
Tout est traité de manière fine et délicate.  Il n’y a pas de gros calembours, de sous-entendus limites corrects, rien qu’une tendre ironie qui joue sur le visuel.
On se rit des maladresses de Brigitte et de ses airs perdus, on raille gentiment Suzy et ses manières empruntées et subitement on se tait pour savourer la chanson.

Des airs désuets, mais souvent piquants en paroles, une musique tendre, primesautière ou aux accents très biguine rythme un spectacle qui se passe sur la scène comme dans la salle, où ces deux demoiselles vont se promener à la recherche de l’amour.
Mais le principal reste leurs voix.
Les Sœurs Caisse-Claire est un spectacle frais, tendre et délicat.  Il nous donne un peu la sensation de soulever précautionneusement le couvercle d’une boîte à musique et de nous laisser enchanter par les notes qui en sortent et le doux mouvement de la ballerine.

Spectacle vu le 14-10-2006
Lieu : Centre Culturel d'Auderghem
Une critique signée Muriel Hublet

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