Zidani en profite aussi pour mettre à mal nos clichés visuels.
Elle combat férocement les stéréotypes de l’image. Elle ose mettre en doute les soi-disant évidences.
Le spectacle comporte une belle brochette d’extraits télévisés (remaniés).
Parodie de publicités, extraits du journal télévisé (remaniés), reportages bidon, chacun caricature le traitement formaté qui est appliqué chaque jour aux flots d’images qui nous inondent.
Pour accentuer encore cette satire de nos stéréotypes visuels, des saynètes originales présentent en fond filmé ou dessiné une action, dans laquelle l’actrice vient s’insérer.
Utilisés comme intermèdes, comme reflets des songeries de Béatrice Muller (comme le pastiche musical de Grease) ou comme explications narratives, ces petits morceaux délicieusement kitsch, interprétés par quelques noms bien connus des scènes belges, pimentent le spectacle de bout en bout.
Journal intime d'un sex sans bol est une critique de nos préjugés amoureux, des préceptes ravageurs dont on bourre la tête des jeunes filles et surtout une peinture décapante de notre société Kleenex (A peine utilisé …jeté !).
Zidani titille, intrigue et séduit par son humour sans méchanceté, mais drôlement (im)pertinent.
Elle crée un univers délirant, délicieusement rose bonbon et biscuits aux fraises et le pimente de dérision et de tendresse.
Journal intime d'un sex sans bol est un spectacle à consommer sans modération, fournit, une fois n’est pas coutume, sans date de péremption.
Son réalisme et sa fraîcheur acidulée en font un sujet d’actualité pour longtemps encore.
Spectacle vu le 28-08-2007
Lieu :
Festival Royal de Spa (Salon Gris)
Une critique signée
Muriel Hublet
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