Derrière l'histoire bien ficelée, les adultes ne manqueront pas d'apprécier l'inventivité de la mise en scène et de la scénographie (Alain Moreau)et le travail de grande précision du manipulateur (Maxime Durin pour nous, mais ils sont trois à pouvoir revêtir la blouse blanche au gré des pérégrinations du spectacle) .
Ce dernier manipule de la main droite la tête expressive de son despote de chirurgien pour lui donner mimiques et expressivité, de l'autre il prolonge les gestes de cette espèce de bricoleur des entrailles.
Caméra, scalpel, tire-bouchon, scie, perceuse, couteau électrique, clés, dynamite, ...
Chaque objet surgit, insolite, détourné au rythme pourtant précis d'une bande-vidéo qui n'autorise guère la moindre erreur ou retard.
Spectacle sans paroles, Bistouri est un concentré d'humour déjanté et tendre.
Il mélange les genres et les niveaux pour ne pas laisser le spectateur en repos une seconde, on ne sait quand ni d'où le prochain gag va survenir.
Mais à coup sûr, il y en aura un.
On pourrait même le comparer aux BD d'Astérix, dans lesquelles à chaque lecture on découvre un nouveau clin d'oeil ou jeu de mots.
Une seconde vision dévoilera d'autres facettes, d'autres détails et séduira tout autant.
Spectacle généreux, intergénérationnel, loufoque et déjanté, si Bistouri explore (discrètement) le relationnel (et permettra un travail scolaire éventuel), il est surtout un merveilleux concentré d'énergie foutraque.
Spectacle vu le 15-08-2009
Lieu :
Festival Royal de Spa (Salon Gris)
Une critique signée
Muriel Hublet
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