Logo
Les lèvres à nu de mademoiselle surréaliste
Cherchez le non-sens ?
Les lèvres à nu de mademoiselle surréaliste   Un poète belge et son hôtesse vont se laisser dériver verbalement sur les vagues du surréalisme.
Vincent Hennebert lance les pistes et Fanny Jandrain embraie aussi sec dans de authentiques logorrhées drolatiques où, si de prime abord, le sens paraît parfois confus, on réussit par y trouver de-ci de-là de véritables petites perles philosophiques.
La jeune actrice signe ici une vrai performance mémorielle tant le texte est difficile et le débit qui lui est imposé est hallucinant.
Elle ressemble un peu à ces magiciens qui ouvrent la bouche et en sortent des mètres et des mètres de rubans.
Sauf que dans ce spectacle, les mètres deviennent vite des kilomètres qui volontairement, ou non, finissent par quelque peu fatiguer non les jambes des spectateurs, mais leurs neurones.
Véritable surmenage intellectuel pour qui cherche à tout comprendre et à tout analyser, « Les lèvres à nu de mademoiselle surréaliste » est pourtant comme une huître qui recèlerait non une perle, mais une petite multitude.
Vérités, jeux de mots, contrepèteries, proverbes à peine corrigés sont autant de ces menues boules nacrées qui s’enfilent ici pour constituer un précieux collier.

A chacun donc de se faire sa propre impression ou d’avoir son propre ressenti, mais en guise d’apéritif voici quelques-unes de nos sentencieuses maximes si joliment détournées par Melle Surréaliste-Jandrain.
Il n’est pire sourd que celui qui s’écoute parler.
Chassez le naturel, il revient à vélo
Rien ne sert de courir, il faut partir avant

Spectacle vu le 21-02-2009
Lieu : Théâtre du Grand Midi - XL

Une critique signée Muriel Hublet

Imprimer cette page
Enregistrer cette page sous format PDF