Le pont de pierres et la peau d'images
Dans Le Pont de Pierres et la Peau d'Images, les familiers de Daniel Danis retrouveront la poésie de ses mots, le chant de ses propos mais aussi le message si sérieux caché derrière le récit de deux enfants perdus dans la vie.
Deux gamins, enfants volés, enfants esclaves, victimes des adultes, de l'intolérance, de l'incompréhension, enfants perdus dans un monde inconnu peuplé d'hommes qui parlent tant de langues différentes.
A la recherche d'un monde sans guerre, d'un endroit où vivre leurs rêves, c'est eux-mêmes qu'ils vont trouver en traversant l'univers étrange des adultes.
Mais, plus que pour le message, c'est surtout pour la mise en scène que ce spectacle vaut la peine d'être vu.
Barbara Ruffin ajoute à la poésie des mots de Danis la musique, la danse et le mime.
Une mâchoire, une carapace, un coquillage, une bouteille, … chaque chose devient prétexte à un son, un peu à l'image de l'inattendu de la vie Mung et Momo.
De leurs deux mains et de quelques gestes, les acteurs nous font ressentir le balancement qui rythme le pas du chameau, la houle qui agit leur frêle esquif.
Une autruche vient se dandiner, un lapin de garenne déboule, un loup surgit, chacun a ses gestes et ses mimiques très reconnaissables.
L'ensemble donne un spectacle étonnant, surprenant et un peu magique.
De jeunes acteurs se donnent à fond, et quelques uns semblent plus que prometteurs ( Milton Paulo le danseur et Alberto Martinez Guinaldo dans le rôle de Momo), sans oublier la prestation musicale d' Osvaldo Hernandez sans laquelle le spectacle ne serait pas ce qu'il est.
La pièce a reçu le Prix du Théâtre 2006 en tant que Meilleure Découverte
Spectacle vu le 01-01-2006
Lieu :
ZUT Zone Urbaine Théâtre
Une critique signée
Muriel Hublet
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