Capitaine Chantal
Laurence Bibot nous revient dans un seule en scène très personnel.
Dans une tenue kitsch, elle va nous parler de la mort et évoquer sa mère.
Chantal va pouvoir redescendre sur terre pour une journée, juste pour aider sa fille à intérioriser son chagrin, à apprendre à vivre son manque de présence maternelle.
Des circonstances qui vont être le départ de pas mal des gags comme déjà tout simplement le fait d’accepter de voir un fantôme.
Dans une sorte d’exorcisme personnel, mais drolatique pour le public, elle va nous entraîner dans une performance d’actrice impressionnante.
Elle va être tout à la fois sa mère, elle-même et une foule de personnages qui vont parler tour à tour par sa bouche.
Elle change de voix, de posture en un instant, avec une facilité d’apparence déconcertante, mais qui dénote un fameux travail et une belle dose de talent pour ne pas s’empêtrer dans les caractéristiques de chacun des personnages.
Capitaine Chantal ne pêche que par son irrégularité, certaines scènes sont jubilatoires et d’autres nettement moins.
A certains moments on a presque l’impression d’une sorte de remplissage qui n’a plus que de très vagues réminiscences avec le thème de départ.
Mais, il est très difficile de juger ou de critiquer excessivement sévèrement le travail de Laurence Bibot, créé avec sa complice Nathalie Uffner, quand on sait qu’il est une forme très personnelle d’exutoire.
On y rit pas mal et on pardonnera donc facilement les quelques petites longueurs et baisses de rythme.
Spectacle vu le 16-02-2007
Lieu :
Centre Culturel d'Uccle
Une critique signée
Muriel Hublet
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