Est-ce qu’on ne pourrait pas s’aimer un peu ?
Burlesque n’est-il pas …
Un homme et une femme, une musique douce et … l’amour ?
Hésitant, envahissant, tendre, vache, discret, étouffé, refoulé, aveugle, c’est le moteur de l’âme humaine, l’Amour avec un grand A qui est disséqué, étudié ou scruté par le petit bout de la lorgnette.
Au jeu du je t’aime moins non plus, Eric De Staercke et Sandrine Hooge s’en donnent à cœur joie pour décliner le toutes ses formes.
Quasi sans décor et avec très peu de mots, tout se joue dans l’attitude, dans les gestes, dans la tenue kitsch des deux protagonistes.
A grands renforts de gestes ralentis, qui nous feraient nous croire revenus au temps du cinéma muet, les deux acteurs accompagnés par la musique d’un pianiste (Serge Bodart) d’apparence blasée qui n’en rate pas une pour appeler sa douce moitié, nous offrent une belle série de tableaux croquignolets, craquants ou délirants.
A un rythme endiablé, les saynètes s’enchaînent et nous proposent des vécus de notre quotidien, à peine déformé par le miroir grossissant de l’humour.
Après quelques minutes d’hésitation, on se laisse prendre, emporter par le jeu survolté des deux comédiens, mélange de parodies clownesques et pantomimes.
Visible par tous les publics, petits et grands, bien plus qu’une maxime, bien plus qu’un appel à l’amour, Est-ce qu'on ne pourrait pas s'aimer un peu ? est un spectacle complet, séduisant, décapant et qui mérite bien le grand succès qu’il a rencontré partout (une tournée en France en Suisse, au Maroc, à la Réunion, au Québec).
Il souffle au Théâtre des Martyrs les bougies de la 500e représentation, une preuve de plus, si cela était nécessaire, qu’il ne faut pas rater l’occasion de le voir et … de l’aimer un peu … beaucoup …
Spectacle vu le 26-12-2007
Lieu :
Théâtre des Martyrs - Grande Salle
Une critique signée
Muriel Hublet
Imprimer cette page
Enregistrer cette page sous format PDF