La bonne Anna
Un couple en mal d’amour va vivre un week-end mouvementé.
Chacun croit le domicile conjugal déserté par son conjoint et y invite sa conquête du moment.
Pauvres portes, témoins de ce va-et-vient constant, elles claquent, s’entrouvrent ou se referment à demi, dans une avalanche de situations cocasses ou coquines.
Au milieu de ce délire qui risquerait très vite de tourner au drame, la Bonne Anna, astucieuse, espiègle et drôlement inventive, veille au grain et invente les pires mensonges pour éviter la confrontation des deux époux.
Écrite en 1958 par Marc Camoletti (Duo sur canapé, Boeing Boeing, …), la pièce n’a pas trop vieilli. Elle continue à épingler, comme dans tout bon vaudeville qui se respecte, cet éternel souci des convenances à sauvegarder.
Si ce joyeux divertissement puise une grande partie de son humour dans le texte soigneusement calibré, précis et bourré de jeux de mots de l’auteur, la mise en scène énergique de Jean-Luc Duray et le dynamisme complice des cinq comédiens complètent l’ensemble pour faire de la Bonne Anna une comédie délicieusement givrée.
Derrière l’excentrique exubérance pétillante (et le petit déshabillé) de Brigitte (Emmanuelle Roggemans) et la fougue amoureuse pataude (et le choix de caleçon) de Robert (Éric Décarpentrie) on appréciera la constante maîtrise de Jacqueline (Muriel Audrey) et la faconde bonhomme de Bernard (Robert Dubois).
Difficile de résister à l’entrain communicatif et aux pieuses menteries d’Anna (pétulante Jacqueline Préseau).
Bougrement culottée, en caban jaune ou en chaussons, elle explose littéralement entre énergie, aplomb et un bon sens qui permettra un happy end après une folle sarabande de gags et de quiproquos.
Une comédie enlevée et drolatique pour clôturer dans les rires et l’humour 2009.
Spectacle vu le 04-12-2009
Lieu :
Théâtre de la Flûte Enchantée
Une critique signée
Muriel Hublet
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