Complices, différentes et complémentaires, Annette la fragile et presque infantile s’oppose à Bernadette la frondeuse.
Elles vont vivre, urne en main, une succession d’aventures farfelues, sortes de clowns tristes et sensibles qui cherchent à s’étourdir dans une fuite en avant, dans une manière s’essayer de se recréer après la disparition de la stricte poigne maternelle.
Sujet douloureux et intime, la mort se pare ici d’un côté jubilatoire et déjanté qui permet d’accepter cette transgression des convenances et cette accumulation quasi invraisemblable d’audace et de folie.
Si la mise en scène de Victor Scheffer laisse la part belle à l’émotion et au travail des deux comédiennes, on ne pourra s’abstenir de ressentir une petite frustration quant au texte de Pierre Notte qui malgré toutes ses qualités semble un peu déséquilibré, comme inabouti.
Tout le talent et la complicité de Jacqueline Nicolas et Françoise Oriane, s’ils méritent effectivement les intenses applaudissements d’un public appréciateur, ne suffisent pas à masquer ce léger malaise.
Néanmoins, et rien que pour le plaisir du jeu théâtral et celui de retrouver sur les planches deux sacrées actrices, il ne faut donc pas bouder ce spectacle comique et déjanté.
Spectacle vu le 15-09-2009
Lieu :
Centre Culturel des Riches-Claires
Une critique signée
Muriel Hublet
Imprimer cette page
Enregistrer cette page sous format PDF