Liberté, Egalité, Sexualité
Sam Touzani continue a dans Liberté, Egalité, Sexualité à nous livrer ses impressions sur notre société et plus spécialement sa vision du monde.
Immigré de la seconde génération, il a vécu sa belgitude dans les quartiers (ghettos ?) arabes de Bruxelles.
Il y a vu s’installer le racisme et l’incompréhension dans ses deux communautés, la musulmane et la belge.
Il a tout connu, ou presque, des deux cultures et il ose enfin s’affirmer.
Sans crainte de passer pour le bougnoule de service, il reprend sa plaidoirie pour une meilleure tolérance entre les différentes ethnies qui composent le patchwork belge : flamands et wallons (ça est bien d’actualité) mais aussi, black, blanc, beur, sans oublier les ritals ou les polaks.
Si certains thèmes, certaines phrases et expressions sont clairement des redites de son premier spectacle One Human Show, il va plus loin ici.
Il ose comparer les croyances, les dogmes, les principes innés, acquis ou durement inculqués.
Il ose parler de rigorisme, de grenouilles de bénitier ou d’intégrisme, d’islamistes, de monarchistes ou de machistes.
Ses propos en dérangeront plus d’un, que se soit en choquant par ses prises de positions ou en ânonnant  un ramassis de bonnes intentions et d’idées préconçues trop souvent serinées.
Mais il a le mérite d’oser dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.
Et sur une scène, par l’humour, le message passe beaucoup mieux.
Ambitieux peut-être, racoleur certainement, Sam Touzani nous fait, sans cesse, hésiter entre ces deux excès.
Drôle, sarcastique, irrévérencieux et licencieux, il évite cependant en partie les écueils de l’agacement en présentant Liberté, Egalité, Sexualité comme le récit de sa vie et des enseignements qu’il en a tiré.
Il ironise l’inexplicable incompréhension.
S’il faut en retenir une seule chose,  c’est que ce spectacle a été financé par flamands et wallons ensemble, qu’il est sous-titré.
Et si ceci n’est pas, à vos yeux, le premier exemple de main tendue et de tolérance …
Vous devez voir le spectacle et en découvrir d’autres par vous-même.

Spectacle vu le 13-10-2007
Lieu : Atelier 210
Une critique signée Muriel Hublet

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