
Les cruellas
Oh les cons !
Écrit par un homme pour des femmes, Les Cruellas est un spectacle composé d'une bonne dizaine de saynètes.
Sur scène, trois femmes règlent leurs comptes.
Leurs premières victimes : les Hommes.
Ils sont malmenés, critiqués, éreintés.
Leurs petits défauts deviennent des monstruosités de goujateries, de veuleries et de machismes.
Dans un discours cru et sans fioritures, parfois à la limite de la bienséance, les vérités s’assènent sèchement, mais avec beaucoup de drôlerie et de complicité avec le public.
Heureusement pour la gent masculine, les peaux de vache ne s’épargnent pas entre elles et scrutent sous tous les angles sexe fort et sexe faible sans (trop de) discrimination.
Coquines, frivoles, égoïstes, perverses, câlines, matérialistes, nymphomanes, félines, gamines, futiles, naïves, nombrilistes, manipulatrices, sexys, enjôleuses, cyniques, insensibles, particulièrement blondes, cupides, rageuses ou envieuses Renée Fonck, Myriam Mesdagh et Jacqueline Préseau explorent les différentes facettes de la femme.
Les trois comédiennes se sont approprié les mots de Bernard Fripiat.
Elles s’y sont engouffrées joyeusement, elles ont adapté les saynètes à leurs personnalités et y ont aussi rajoutés d’autres textes pimentés du même humour noir. 
Si le propos n’est pas vraiment neuf, le spectacle est pourtant fondé sur une observation fine et pointue.
Chacun s'y reconnaitra, car devant l’amour, la jalousie ou l’envie, les hommes et les femmes sont finalement égaux.
Les portraits tendres, cocasses, piquants ou vitriolés proposés par Les Cruellas sont donc une franche occasion de s’amuser aux dépens… de l’autre sexe.
Spectacle vu le 03-06-2010
Lieu :
Théâtre de la Flûte Enchantée
Une critique signée
Muriel Hublet
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