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Frères Taloche
Frères TalocheHumoristes d’un quotidien qui dérape, les frères Taloche nous entraînent de la plage au restaurant, d’une messe d’enterrement à une séance de jeu vidéo.
Comme à l’accoutumée, ils sont revêtus d’une chemise blanche, d’un pantalon à fines rayures, et d’une paire de bretelles et recréent un univers tendre et poétique où chaque situation va glisser vers la fantaisie loufoque.
Sans grande méchanceté et sans une once de vulgarité, ils se donnent à fond dans un jeu scénique très visuel fait de mimiques et d’une gestuelle expressive et d’une précision rigoureuse.
Piliers bien connus de nos shows télévisés, les découvrir sur scène est pourtant quasi un must.
Leur jeu physique, l’élasticité de leurs visages et leur générosité complice se perçoivent dans toute la salle et amplifient le ressenti des sketches.
Rythmé crescendo la représentation commence par une partie de jokari tourné vers le public, en passant par une parodie de Mario Bross, le retour de Linda l’otarie ou la visite d’une exposition de photographies particulièrement animées.
On retiendra également la messe d’enterrement de Robert criante de vérité finement observée et l’interprétation très particulière d’Europa, le solo de guitare de Santana, où Vincent et Bruno miment l’amour, la colère ou la confusion.
Le clou visuel du spectacle est un dîner romantique interrompu par les interventions d’un serveur acariâtre.

Rodé au millimètre près, le comique des Taloche est unique et rafraîchissant.
Pas de prises de tête, pas de démolition en règle de personnages connus, mais un show physique et bien rythmé mis en scène par Emmanuel Vacca, un disciple du mime Marceau.
On ne peut que le féliciter pour cette précision et cette fluidité du geste qui nous fascinent depuis tant d’années.
Spectacle familial par excellence, ce nouveau  show des Frères Taloche séduit largement petits et grands, hommes et femmes par sa fausse naïveté, son comique sensible et sa générosité contagieuse.

Spectacle vu le 00-00-0000
Lieu : Centre Culturel d'Auderghem

Une critique signée Muriel Hublet

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