Jean et Béatrice
Une femme seule, dans un appartement jonché de bouteilles d’eau, a passé une annonce.
Elle recherche, contre « récompense substantielle», un homme capable de « l'intéresser, l'émouvoir, la séduire ».
Nous assistons à l’arrivée du quatorzième candidat, un chasseur de primes, bien décidé à rafler le pactole.
Mais quelle est la réalité de cette rencontre ?
Quelle est la vraisemblance du couple Jean et Béatrice ?
Très vite, nous percevons des fêlures, des contradictions, des incohérences.
Qui sont-ils ?
Deux amants qui tentent de pimenter leur relation qui s’épuise ?
Béatrice est-elle une mythomane qui s’offre quelques heures de distraction plutôt originale ?
Huis clos surprenant et captivant, la pièce est une série de joutes amoureuses, traitées sous forme de contes poétiques, les épreuves que doit passer Jean pour atteindre le Graal.
L’auteure Carole Fréchette nous parle d’amour et d’incompréhension.
Béatrice (Myriem Akheddiou) veut aimer, être aimée, mais crève de peur à cette idée.
Jean (Nicolas Ossowski) est prêt à tout pour quelques billets de vingt, même à jouer la plus odieuse des comédies.
Jusqu’où peut-on aller dans ce genre de jeu de dupes?
Peut-on finir par se laisser apprivoiser, s’attendrir ?
Entre séduction et émotion, rires et larmes, fascination et répulsion, Myriem Akheddiou et Nicolas Ossowski se lancent dans un ambigu et fascinant tango sous la direction de Cathy Min Jung à la mise en scène.
Spectacle vu le 01-12-2012
Lieu :
Atelier Théâtre Jean Vilar
Une critique signée
Muriel Hublet
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