La dame en noir
A frisonner de plaisir ...
Dans un sombre décor de théâtre, Arthur Kipps (Léonil Mc Cormick) décide de se libérer d’un lourd secret.
Pour y arriver, pour réussir à révéler l’indicible, il demande à un comédien (Bernard d'Oultremont) de l’aider, de lui apprendre à s’exprimer, pour enfin livrer aux siens ce qui a empoisonné toute son existence.
Nous voilà entraînés dans la lande glaciale et brumeuse du nord-est de l'Angleterre, dans une petite île balayée par les vents des marais de sel, à la suite du jeune avocat venu régler la succession d’Alice Drablow.
Mais entre fantôme, apparition, maison hantée, marécage, superstition, quelle est la vérité, quel est le danger qui rôde les nuits lugubres et les sombres recoins ouverts aux courants d’air et autres bruits effrayants de la masure solitaire ?
Monter au théâtre un thriller n’est pas une chose courante.
Le roman de Susan Hill (adapté par Stephen Mallatratt) et mis en scène par Jean Paul Andret prend des allures bien mystérieuses dans ces murs de pierres, entre ces poutres de chênes, dans ce décor de vieux manoir décrépi.
Difficile d’en parler plus avant sans risquer de soulever un coin du voile.
Ne tardez pas à découvrir ce spectacle surprenant, fantastique, mieux fantomatique où, à la lumière de la bougie, entre les craquements des planchers, les souffles du vent, l’aboiement des chiens, les ombres qui passent, les cris dans la brume, Bernard d’Oultremont et Léonil Mc Cormick, généreusement complices, ne manqueront pas de vous faire partager les peurs d’Arthur Kipps.
Et qui sait… la dame en noir sera, elle aussi au rendez-vous.
Spectacle vu le 25-11-2012
Lieu :
La Valette
Une critique signée
Muriel Hublet
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