Un de la Canebière
Spectacle des fêtes par excellence, Un de la Canebière propose un voyage vers la chaleur provençale.
La troupe des Carboni, douze acteurs et musiciens, accueille le public dans la salle et sur la scène.
L’accent chantant, la gouaille généreuse, l’énergie contagieuse, le regard complice, les artistes sont tout à la fois chanteurs, fantaisistes, clowns et acrobates.
Pendant deux heures, sans une perte de rythme, ils enchaînent quiproquos et rebondissements, amours contrariées et blagues de potaches.
Les esprits chagrins auraient tort de s’arrêter à l’âge de création de Un de la Canebière (1936).
La mise en scène contemporaine, mais très respectueuse de Frédéric Muhl Valentin crée des enchaînements modernes, des saynètes dignes de la commedia dell'arte, la scénographie dépouillée permet toutes les fantaisies et se plie en un instant à tous les changements de lieux.
Outre le plaisir, pour certains de retrouver certaines mélodies connues (Le plus beau tango du monde, Le petit cabanon), d’autres airs ont été joyeusement réarrangés de manière très jazzy telle l’ébouriffante Cane… Cane… Canebière.
Il faut aussi savourer l’interprétation en live, si rare dans les comédies musicales actuelles.
Côté comédiens, impossible de ne pas épingler Marc Pistolesi (inénarrable Tante Clarisse et impayable Pénible) et les mines jalouses de Margot (Edwige Pellissier), vocalement, la voix de velours de Cristos Mitropoulos (Toinet) en séduira plus d’un.
Ne ratez donc pas cette rencontre hilarante avec trois drôles de pescadous qui s’inventent directeurs d’une usine de sardines pour charmer des demoiselles.
Personnages croquignolets (le vieux beau Bienaimé des Accoules, la tante Clarisse de Barbentane, etc.), rires et galéjades sont au rendez-vous de cet étourdissant et savoureux divertissement.
Spectacle vu le 13-12-2012
Lieu :
Atelier Théâtre Jean Vilar
Une critique signée
Muriel Hublet
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