De la beauté
Les choses sont le regard que l’on porte sur elles
Quelle belle plante !
Voici revenus les beaux jours.
Faire le beau.
Trop beau pour être vrai.
Avoir de beaux restes.
Être dans de beaux draps.
Notre langage fait sans cesse réflexion à la beauté.
Sensation, perception, elle ne s’apprend pas, même si certains tentent de la codifier.
Variable, elle évolue selon les époques, les modes.
Fluctuante, elle est partout.
Elle nous entoure et nous englobe.
Pascal Crochet se lance l’exploration de cette pure abstraction.
Quatre personnes (Anne-Rose Goyet, Thierry Lefèvre, Elisa Lozano Raya et Boriana Todorova), style de petites souris discrètes que l’on ne remarquerait pas dans la foule, s’épanouissent régulièrement dans un Club de la Beauté.
Ils y partagent leurs trouvailles, leurs extases.
Il n’y a pas de mots pour décrire ce qui n’est qu’impressif.
Pascal Crochet travaille sur le visuel, dans un spectacle quasi sans paroles.
Ses comédiens se déplacent dans une gestuelle lente et saccadée, très semblable aux vieux films muets, qui tient presque du mime.
Ambiance feutrée, superbes éclairages (Florence Richard), magnifique accompagnement sonore (Raymond Delepierre & Pascal Crochet), il crée une atmosphère, une intimité propice à la contemplation et à la perception.
Quelques vers, une peinture, une photo, une posture, une statue, une pomme, un miroir, un coucher de soleil, une citation, un rai de lumière, tout et rien sont les sources d’inspiration de ces attachants hédonistes.
Tendrement décalé, poétique, esthétique, impressif, De la beauté, nous entraîne dans le regard illuminé, halluciné de ces amateurs passionnés.
Comme la beauté elle-même, cet avis n’est donc que pure subjectivité, impressions et ressenti.
Spectacle vu le 25-02-2015
Lieu :
Rideau de Bruxelles
Une critique signée
Muriel Hublet
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