Cette Mélodie du bonheur est remarquable à plus d’un titre.
En direct, l’orchestre de cinq musiciens et les chanteurs vont vous emporter durant près de trois heures (entracte compris).
Inévitablement, il a fallu faire des choix, préférer une scène à une autre, adapter légèrement le texte et sa linéarité pour proposer un spectacle complet.
Mais l’essentiel y est.
Chacun y retrouvera ses airs favoris dont, parmi les plus connus, Edelweiss, Do-Re-Mi, So Long, Farewell, Bonsoir, The Sound of Music (La chanson des collines) ou encore Maria.
Le récit lui aussi reste intact.
Pour la scénographie, les Colyriques ont opté pour une simplicité … parlante et réussie.
Douze blocs tapissés différemment sur chaque face deviendront tour à tour, jardin, terrasse, chambre à coucher ou salon.
Un soin tout particulier a été apporté aux costumes.
Côté jeu et chanson ?
C’est souvent le hic direz-vous quand on parle de troupe d’amateurs.
Voilà un vilain préjugé auquel il faudra vite tordre le coup.
Amateurs signifie qui aiment tout simplement et ne doit être en rien un a priori.
Audrey Levêque (la Mère supérieure), Alexa Parr (Elsa Schaeder), Xavier Rosy (Max Detweiler) et Marie-Catherine Baclin (Maria) nous régalent de voix impeccables et d’une excellente présence scénique.
Eric Favresse est délicieusement guindé en Capitaine von Trapp à la raideur toute autrichienne.
L’authenticité de jeu est telle que l’irruption d’Edouard Higuet en gestapiste enragé a réussi à effrayer certains des plus petits du public.
Difficile de citer toute l’équipe, mais il serait impardonnable d’oublier le chœur d’enfants aussi adorables et fripons que dans le film éponyme.
Ni d’omettre le travail de metteur en scène de Vincent Raoult
(Oui, ce nom ne vous est pas inconnu, mais comme dit plus tôt amateur n’est pas un mot réducteur), qui insuffle une pointe de fraîcheur et d’inventivité notamment en créant un final surprenant et séduisant.
Vous n’avez donc plus de raison de bouder un petit plaisir, celui de vous replonger en live dans une Mélodie du Bonheur qui en a bercé, fait sourire, pleurer ou chantonner plus d’un.
Spectacle vu le 05-10-2008
Lieu :
Espace Toots
Une critique signée
Muriel Hublet
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